Le mieux en matière de RSE est souvent de commencer par les actions qui ont le plus fort retour sur investissement, rapidement.
Par exemple, mettre en place une stratégie de réduction des consommations énergétiques est une mesure dont on voit les résultats immédiatement. Cela peut être un bon moyen de montrer les liens entre RSE et performance financière et donc de pérenniser la démarche.
Aussi simple que de changer de forfait de téléphone (ou presque) et cela permet à moindre frais de soutenir les énergies vertes. Savez-vous que certains fournisseurs d’énergies “vertes” sont parfois moins chers que des fournisseurs classiques ? Faites le comparatif.
Les déplacements de vos collaborateurs ont un impact significatif sur la pollution et le réchauffement climatique. Si chacun de vos salariés prend sa voiture chaque matin pour venir au travail, il pollue plus, par exemple, que si vous mettez en place un système de covoiturage.
Votre entreprise produit forcément des déchets. Au niveau de la production, mais aussi au niveau des activités supports, et dans toutes les branches de l’entreprise. Et souvent, il est aisé de réduire cette production de déchets, ou de l’optimiser pour mieux la gérer. Pour plus d’infos, consultez le site de l’ADEME dédié à la réduction des déchets en entreprise.
Trop souvent, le tri que l’on fait chez soi n’est pas fait au bureau. Pourtant, il est très simple de trier papier, déchets ordinaires et déchets en verre au bureau ! Alors pensez à mettre en place une stratégie définie pour encourage au maximum le recyclage.
Une manière simple de réduire ses déchets, c’est aussi de réduire sa consommation de papier. Dans les entreprises, le nombre de mails imprimés pour rien peut rapidement devenir très important.
Sur la question énergétique, il peut également être intéressant de faire une évaluation de ses consommations d’énergie. On peut faire cette évaluation au niveau du siège social, ou au niveau des systèmes de production, tout dépend des moyens (financiers et humains) que l’on met dans sa stratégie RSE. Cela permet d’avoir une idée des postes sur lesquels on peut agir, ceux où il y a gaspillage, ceux où les consommations sont les plus fortes.
On peut d’ailleurs faire les mêmes évaluations dans d’autres domaines : eau, déchets, ressources, matériels. Généralement, ces données sont relativement simples à obtenir puisqu’elles sont disponibles dans les factures, dans les documents et autres rapports officiels de l’entreprise (notamment pour le matériel les bordereaux d’achat). Il faut ensuite savoir les analyser.
Les lumières allumées toute la journée dans la cuisine de l’entreprise, les bureaux éclairés en pleine nuit, les ordinateurs allumés en permanence. Est-ce bien nécessaire ? En mettant en place un plan de bonnes pratiques énergétiques, on peut facilement réduire sa consommation électrique et de chauffage.
Dans le même ordre d’idée, vérifiez vos chauffages et réglez vos thermostats ! La température idéale pour travailler est autour de 19-20 degrés selon l’ADEME. Mais préférez un peu trop froid avec un pull que trop chaud.
Dans le même ordre d’idée, si vous passez aux LEDs et autres ampoules basses consommation ? Il y a forcément des endroits dans vos locaux d’entreprise qui ne sont pas encore équipés. Pensez-y.
Le bâtiment en France, c’est l’un des premiers postes d’émissions de CO2.
Un diagnostic d’isolation de vos locaux (ceux du siège ou ceux de la production) permettra d’identifier si vous pouvez investir dans une rénovation pour mieux isoler vos bâtiments. Profitez-en pour équiper vos infrastructures d’équipements de chauffage et d’éclairage efficients.
La RSE c’est aussi le bien être des salariés ! Voici quelques mesures simples pour y contribuer facilement.
Vos locaux sont-ils sûrs ? Qu’est-il mis en place contre les accidents du travail ? Les règles de bases de la médecine du travail sont-elles respectées ? Autant de questions à se poser pour le bien-être (et la productivité des salariés). Voir le guide de l’ADEME sur la santé et la sécurité au travail pour plus d’infos.
Cela peut paraître évident, mais il faut tout de même le rappeler car parfois, le droit du travail n’est pas des plus simples à comprendre et à mettre en œuvre. Par exemple, connaissez-vous vraiment les règles pour engager un stagiaire ? Connaissez-vous bien les règles en matière d’emploi d’une personne handicapée ? Ou pour les congés maternité ? Renseignez-vous, cela fait aussi partie des rôles d’une entreprise responsable de bien respecter la loi.
Que ce soient les lieux de production ou les lieux de travail des fonctions supports, un bon éclairage améliore productivité et bien être des salariés. D’ailleurs, s’il est possible dans l’entreprise d’optimiser l’accès direct au soleil, cela peut avoir un impact très positif sur le bien-être au travail.
Le télétravail est une alternative écologique et efficace pour le bien-être des salariés ! Pourtant, seuls 2% des travailleurs qui pourraient régulièrement télétravailler le font.
Avez-vous pensé à étudier l’agencement de vos espaces de travail ? Sachez qu’il existe des alternatives efficaces, des hybrides entre les opens-spaces et les bureaux privés qui permettent de développer le plein potentiel de productivité et de bien-être de vos salariés.
Assis toute la journée derrière un ordinateur ? Pas terrible pour la santé et la productivité ! Avoir plusieurs types de bureaux dans un espace de travail (un bureau assis, un bureau debout, des bureaux réglables) cela permet de varier les postures et c’est plus ergonomique. Et ça ne coûte pas grand-chose.
L’égalité hommes-femmes en entreprise, c’est bon pour le business, la productivité et le bien-être des salariés. Plus une équipe est proche de la parité, mieux elle se porte. Alors c’est un terrain à investir.
De la même façon, une équipe de salariés fonctionne souvent mieux lorsqu’elle est diverse. Diversité des origines, des formations, des profils : cela contribue à créer des équipes plus productives, avec un regard plus large sur les problèmes. Et en plus, cela contribuera au bien-être au travail.
Pour être responsable, une entreprise doit avoir des fournisseurs responsables ! Et pour cela, rien de tel qu’une stratégie d’achats responsables pour identifier ceux qui ont les meilleures pratiques.
De la même façon, faire respecter les droits de l’homme sur votre supply-chain est une manière de faire de la RSE. Comment une entreprise peut-elle être responsable si ses fournisseurs ne respectent pas les droits élémentaires ?
Même chose pour le travail des enfants, évidemment. Cela est particulièrement important pour les acteurs de la mode, mais aussi du petit électronique où c’est un fléau.
La corruption coûte énormément d’argent à la collectivité. Mettre en place un programme de lutte contre la corruption, localement ou dans les filiales.
Favoriser l’emploi local en choisissant des partenaires locaux, des fournisseurs de votre région ? C’est possible et cela permet le développement économique local.
Dans le même ordre d’idée, une entreprise peut choisir de favoriser les circuits de distribution locaux.
√ Favorisez l’emploi des jeunes et des seniors
Les jeunes et les seniors sont particulièrement affectés par le chômage. Pourtant, ils sont des salariés comme les autres ! Avoir dans son entreprise des jeunes et des moins jeune permet de confronter les générations et donc d’avoir des équipes plus performantes.
Pour faire partie des entreprises les plus éthiques du monde, il faut bien commencer quelque part… par exemple en créant une charte éthique ou un comité d’éthique et de gouvernance qui régisse le fonctionnement de l’entreprise.
L’obsolescence programmée est un modèle dépassé, tant sur le plan économique qu’écologique. Peut-être faut-il imaginer des produits plus durables (qui se vendent mieux) ou de nouvelles formes d’économie basées sur l’économie de la fonctionnalité ? Parfois, cela nécessite de revoir en profondeur le business model, mais à long terme cela peut valoir le coup !
Les acteurs publics locaux sont souvent les charnières de l’application des politiques publiques en matière d’environnement, de développement économique et social ou territorial. Se rapprocher d’eux pour s’intégrer efficacement dans les politiques publiques, bénéficier de leurs conseils ou de leur expertise sur les sujets de responsabilité peut-être une bonne idée pour participer au développement local. Pensez aux DREAL par exemple.
Aujourd’hui, l'on sait que les consommateurs veulent plus de transparence de la part des entreprises. Ils veulent savoir où sont produits ce qu’ils achètent, dans quelles conditions, avec quels matériaux. Pour gagner la confiance du public, soyez donc transparents et expliquez comment votre entreprise fonctionne de l’intérieur !
Pour ancrer sa RSE dans le concret, rien de tel que de réaliser un rapport RSE. Certes, aujourd’hui il n’est obligatoire que pour les grandes entreprises, mais rien n’empêche les plus petites de s’y mettre. Rien n’oblige à faire un rapport de 200 pages (pour les PME en tout cas), l’essentiel est de parler officiellement de son action RSE.
Être transparent, dire ce que l’on fait sans en faire trop, dire aussi ce que l’on n’a pas pu faire, c’est une bonne manière de commencer à raconter une histoire sur sa RSE, et surtout d’éviter le greenwashing. Et ça fonctionne auprès des consommateurs !
Engager vos parties prenantes sur la RSE, c’est une bonne manière de pérenniser la démarche. Que ce soient vos actionnaires, vos financiers ou fournisseurs, une fois que vous leur en parlez, vous êtes obligés de continuer la démarche !
La communication, ce n’est pas seulement vanter les mérites de son produit ou son prix. Aujourd’hui, communiquer, c’est raconter l’engagement de son entreprise, pour la société ou pour la planète. Pensez donc aussi à intégrer la RSE à votre communication.
Rien de tel que des indicateurs mesurables pour voir les progrès qui sont faits en matière de RSE. Il est toujours valorisant de savoir que l’on a réduit de 20% sa production de déchets, et que cela nous a permis d’économiser X ou Y milliers d’euros.